Qu’est-ce que le sulfure d’hydrogène et comment le traiter ?
Le sulfure d’hydrogène, de formule chimique H2S, est un gaz dangereux qui fait des ravages dans certains métiers. Il attaque le système respiratoire et tue rapidement sa victime si des mesures adéquates ne sont pas prises assez tôt. Voici ce qu’il faut savoir sur le sulfure d’hydrogène et comment le traiter pour éviter le pire.
Qu’est-ce que le sulfure d’hydrogène ?
Composé de souffre et d’hydrogène, le sulfure d’hydrogène est un gaz incolore et très toxique qui se reconnaît à son odeur d’œufs pourris. Toutefois, pour l’être humain, il n’est détectable qu’à faible concentration et devient indétectable lorsque son volume dans l’air augmente. Encore appelé hydrogène sulfuré, il se dégage des matières organiques décomposées et des résidus de minéraux dans les usines.
D’ailleurs, si vous exercez dans le secteur tertiaire ou dans l’industrie, Camfil propose des solutions de filtration d’air comprenant notamment le sulfure d’hydrogène. Vous pourrez ainsi assurer la sécurité de vos employés. Notez aussi que l’hydrogène sulfuré prolifère particulièrement dans les espaces confinés ayant un taux d’acidité élevé.
Aussi, le sulfure d’hydrogène étant plus épais que l’air, on le retrouve principalement dans les parties basses, peu ventilées. Retenez également que le H2S émane généralement des sources naturelles d’eau et de pétrole, des gaz volcaniques, des puits de gaz, etc. On trouve des dégagements d’hydrogène sulfuré dans les usines alimentaires, de raffinerie ou encore de traitement d’eaux usées.
Quels sont les risques de l’intoxication à l’hydrogène sulfuré ?
Les conséquences de l’intoxication au sulfure d’hydrogène sont multiples, mais sa cible principale est le système respiratoire.
Les risques pour la santé
Dès les premières minutes d’exposition au sulfure d’hydrogène, le gaz pénètre par les voies respiratoires puis les irrite. Il trouble ensuite la respiration, la vue et provoque des toux, des nausées, des vertiges, des conjonctivites, des céphalées, un œdème pulmonaire, etc.
À ces symptômes s’ajoutent l’étourdissement, l’arythmie cardiaque, l’hypotension, les convulsions et le coma. On observe aussi une perte de connaissance de la victime à partir de 500 ppm. En cas d’exposition prolongée à l’hydrogène sulfuré surviennent des intoxications chroniques caractérisées par des irritations cutanées et des bronchites irritatives.
De même, lorsque la concentration du sulfure d’hydrogène est supérieure ou égale à 700 ppm, le sujet subit une dépression respiratoire. Une forte inhalation de H2S, soit de plus de 1 000 ppm, entraîne la mort subite en quelques secondes.
Les risques d’explosion ou d’incendie
Le sulfure d’hydrogène peut également provoquer une explosion ou un incendie dans des milieux confinés ou non. Les valeurs limites d’explosibilité du H2S sont de minimum 4% et de maximum 46% du volume du gaz.
De plus, une auto-inflammation de l’hydrogène sulfuré peut survenir lorsqu’il est exposé à une température de 250°C et plus. Sa combustion libère dans l’air des fumées hautement toxiques d’oxyde de souffre.
Quelles sont les différentes solutions pour traiter le sulfure d’hydrogène ?
Le traitement du sulfure d’hydrogène peut se faire à titre préventif d’une part et à titre curatif d’autre part.
Les mesures préventives
La première solution à mettre en œuvre pour prévenir une intoxication à l’hydrogène sulfuré consiste à informer et former vos salariés. Concrètement, vous devez les renseigner sur les risques qu’ils encourent, les conditions d’exposition accidentelle et comment s’en prémunir.
Investissez ensuite dans des masques avec respirateurs autonomes que vos ouvriers exposés au H2S ou susceptibles de l’être porteront pour travailler. D’autre part, munissez vos travailleurs de détecteurs de concentration de sulfure d’hydrogène qui doivent être contrôlés et recalibrés régulièrement.
De plus, ils devront éviter de secourir toute éventuelle victime sans avoir préalablement porté leurs masques de respiration. Pour les employés qui doivent intervenir dans un espace confiné, il est aussi conseillé d’évacuer, de préférence mécaniquement, tout dépôt ou résidu.
Les mesures curatives
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