On observe une augmentation inquiétante des morsures de serpents exotiques en France : qu'est-ce qu'il se passe ?

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En France, les morsures de reptiles exotiques représentent une menace croissante. Avec une augmentation notable des cas depuis 2014, il est indispensable de comprendre les circonstances et les conséquences de ces incidents.

Explorons les résultats d’une étude récente sur les morsures causées par des serpents non indigènes et leur impact sur la santé publique.

L’augmentation des morsures de reptiles exotiques en France

D’après l’étude réalisée par Le Roux et ses collègues, la France connaît en moyenne 10,4 cas de morsures de reptiles exotiques par an. Notamment, cette tendance a montré une hausse significative à partir de 2014.

En parallèle, il est indispensable de noter le nombre de décès par an causés par les morsures de serpent, ce qui met en lumière la gravité de la situation et la nécessité de mesures préventives appropriées.

Localisation des morsures

La majorité des morsures (87,2 %) se produisent sur les membres supérieurs des victimes. Cependant, certains grands serpents comme le Boa constrictor, souvent placés délibérément autour du cou par leurs propriétaires, ont tendance à mordre la tête.

Profils des victimes

Le profil typique des victimes de morsures est un adulte d’environ 29 ans, représentant 73,9 % des cas. Fait intéressant, un quart des morsures concerne des patients mineurs, ce qui est plus élevé que les statistiques observées au Royaume-Uni.

Les facteurs contribuant à la hausse des morsures

Plusieurs raisons expliquent l’augmentation des morsures de serpents exotiques en France :

Détention chez les particuliers : 85,7% des morsures sont dues à des serpents détenus par des particuliers.
Manipulation imprudente : La majorité des morsures se produit lors de l’alimentation ou de la manipulation des animaux.
Urbanisation : Les régions urbanisées et frontalières, comme les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, signalent un plus grand nombre de morsures, probablement en raison de la facilité d’accès aux reptiles exotiques dans les pays voisins.

Les espèces responsables et les circonstances des morsures

Sur les 218 morsures rapportées dans l’étude, voici la répartition par type de serpents :

Pythonidae : 69 cas
Boidae : 43 cas
Colubridae : 48 cas
Viperidae : 28 cas (incluant Crotalinae)
Elapidae : 8 cas

En plus des serpents, 7 cas de morsures ont été attribués à des lézards.

Impact sanitaire et géographique des morsures

Incidences médicales

Les envenimations ophidiennes touchent entre 0,4 et 1,1 % des habitants par tranche de 100000, causant quatre décès annuels en Europe occidentale. La plupart des cas mortels sont dus à des serpents indigènes du continent.

Principales régions concernées

Les morsures sont particulièrement fréquentes dans certaines régions françaises :

Hauts-de-France
Grand-Est
Provence-Alpes-Côte d’Azur

Comment prévenir les morsures de serpents exotiques ?

La prévention des morsures de serpents exotiques repose sur plusieurs mesures :

Éducation : Informer les propriétaires des risques et des précautions à prendre lors de la manipulation des serpents.
Réglementation : Renforcer les lois sur la détention de serpents venimeux et exotiques.
Sécurité : Utiliser des équipements de sécurité appropriés lors de la manipulation des serpents.

La popularité des reptiles exotiques en France

Animaux de compagnie en France

Avec environ 7,9 millions de reptiles domestiques en Europe, la France occupe la première place avec 2,2 millions d’animaux, devançant largement l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

Espèces populaires

Le marché des animaux exotiques est dominé par quelques espèces très prisées pour leurs variations de couleurs. Les deux espèces de serpents les plus courantes actuellement sont le Pantherophis guttatus et le Boa constrictor.

Les morsures de reptiles exotiques constituent un phénomène en hausse en France. Connaître les espèces responsables, les profils des victimes et les zones géographiques les plus touchées permet d’améliorer la prévention et le traitement des envenimations ophidiennes.

Les autorités sanitaires doivent rester vigilantes face à cette menace croissante pour garantir la sécurité des passionnés de reptiles et du grand public.